Alors que la frénésie autour des changements climatiques et l’expansion du continent plastique font couler beaucoup d’encre, une jeune startup a décidé de prendre part au débat en posant des gestes au quotidien. C’est à Sept-Îles que ça se passe et plus précisément au cégep de Sept-Îles. Depuis quelques mois déjà, la direction de la cafétéria du cégep a décidé de bannir les verres en plastique en les remplaçant par des pots Masson.
Carine Landry est une jeune entrepreneure qui a décidé de reprendre le flambeau de la cafétéria du cégep de Sept-Îles en la baptisant La Kafé. Dès les premiers mois la différence s’est faire sentir, toujours en quête d’amélioration continue, Carine et son équipe ont commencé à intégrer avec créativité de saines habitudes dans leur façon de faire. Le visiteur remarquera facilement l’absence des ustensiles et des assiettes en plastique, enfin il le remarquera s’il n’est pas distrait par le goût exquis et la qualité de la nourriture servit.
Comme tout changement a besoin de gestation et de temps, La Kafé a commencé son voyage vert à petits pas, mais des pas surs. La première étape était de bannir les bouteilles d’eau en plastique et de se doter de cruche afin de pouvoir offrir des boissons pour accompagner les repas. L’utilisation de spaghettis à la place des tiges en bois ou en plastique pour tourner le sucre et/ou lait dans le café, la vente de tasse réutilisable, l’élimination de paille en plastique ou encore la vente de verres et de pailles réutilisables pour les smoothies sont tout autant de gestes que La Café a posés afin de jouer un rôle actif dans la lute contre l’utilisation excessive du plastique.
Les pas entrepris par La Kafé étaient très bien accueillis ce qui a encouragé Carine à aller plus loin. À la rentrée de l’automne 2019, la communauté du cégep a été agréablement surprise de voir que les smoothies et les yogourts étaient désormais servis dans des pots Masson. L’idée est brillamment simple : utiliser des pots en verre à la place du plastique en chargeant un dollar de consigne remboursable lorsque le pot est retourné. Selon Carine le cégep offre un milieu propice au changement. En effet, toute la communauté a acclamé l’utilisation des pots massons et le dépôt d’un dollar n’a pas constitué de frein à cette belle initiative. Le changement que Carine a instauré n’a pas un impact sur l’environnement uniquement, mais il a permis de faire des économies en matière d’achat de verre en plastique sans oublier l’embauche d’une personne à la plonge vu que le volume de vaisselle réutilisable a augmenté.
La lutte contre les changements climatiques passe indéniablement par un changement comportemental collectif et individuel, des gestes comme ceux que Carine et son équipe posent au quotidien en sont un excellent exemple. Le changement est une symphonie qui joue à l’infini et chacun peut y apporter sa note.
Quelle serait la vôtre ?
Al Hassania Khouiyi
alhassania.khouiyi@cegepsi.ca